14.5.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, enfant.

Sur mes huit arrières-grands parents, six étaient des étrangers. Parfois venus sans rien d'autre que le désir de vivre paisiblement. De fortune et d'histoire diverses. Des quatre langues, ne nous reste que le français, pour des raisons elles aussi diverses. Des bouts d'histoires, des attendrissements imprévus qui s'accrochent à des paillettes d'Epinal, recettes transmises, violons sur le toit, vieilles rengaines, douceur de l'accent russe. L'un deux ne fut peut être pas très honnête. Celui là pas très tendre.
Dans leur descendance, six normaliens, un polytechnicien, deux médecins, une linguiste, ingénieurs, infirmière, banquière devenue orthophoniste, ratons laveur en devenir.
Le discours actuel sur ces inassimilables étrangers me pue au nez.

4 commentaires:

K a dit…

Voilà qui clairement fait du bien ! Cela va mieux en le disant ! En le redisant, répétant, martelant !

la bacchante a dit…

Y aura-t-il encore dans le nouveau gouvernement un ministère de l'identité nationale?

Oxygène a dit…

L'hommage aujourd'hui rendu a Marie Curie semble vouloir balayer toutes ces horreurs.

Valérie de Haute Savoie a dit…

la bacchante, je souris et me dis qu'au moins tout cela est pour l'instant du passé :)