6.4.08

Rencontres.

Un jour, peut-être, on dira :
"La Lulu? Oh, tu penses si je l'ai connue! Elle tenait un petit blog au coin de Canalstreet et de Dotclear. Un truc drôlement fréquenté, et par des drôles, hein!
Tu pouvais passer à tout heure de la nuit, c'était toujours ouvert. Pfff! t'imagines pas. Un commentaire tout chaud, même à trois heures du matin. J'crois qu'elle avait pas mal de liens au Canada, forcément, ça aide.
Une ambiance dans c'te taule! Ah toi, t'es trop jeune, t'as pas connu. A l'époque, on avait des vrais claviers, fallait taper. Suffisait pas de claquer des doigts pour mettre ta vidéo.
Lulu, son truc, c'était pas grand. On était quoi? Deux cent, trois cent? Rien avoir avec les grandes brasseries. Mais c'était chaud, parfois. Bon, y avait toujours les timides, ceux qui passent la tête sans rien dire. Pis les habitués. Celle-là, Lulu, dès qu'elle les voyait se pointer, elle leur servait la vanne habituelle, celle qui fait que tu te sens chez toi. Ah, y s'en est débité des pipistrelles à écailles rouges, des choucroutes dégarnies, des heures de marée. Et des Isolde,certains jours, comme s'il en pleuvait!
- Si je suis passé un jour de l'autre côté du comptoir?
---------------------------( soupir nostalgique)-----------------------------
Ah! la Lulu. Chez elle, c'était pas comme chez elle, si tu vois c'que je veux dire. Moins léché, moins fleuri...mais elle, c'était bien elle. Je l'ai reconnue tout de suite. Tu peux pas savoir, gamin. Vous, vous y allez au Webcam en deux coup de mulot, mais dans l'temps, c'était pas pareil. Y avait des endroits pour ça, des moments. Non, je critique pas, mais vot'truc, c'est plus mon truc. Le pseudonyme du blogueur, en c'temps là, c'était comme la voilette du siècle dernier. Ni hypocrisie, ni vraiment de la pudeur. Un code.
Le bon temps? J'sais pas, au fond. Y avait des sacrés trolls, pi l'oeil du Château, qui surveillait c'qu'on disait sur le nain-porte-quoi. Mais,bon ou pas, c'était le mien...
Allez, salut Gamin. Bonne nuit chez toi, moi je me lève."


Une telline?

Je les ai ramassées avec Boutoucoat, en voisines.
C'était drôlement bien.
Moi, je ne vous en dirai pas plus. Mais je vous promet de la pousser à écrire sur son blog, ce qu'elle dit de façon si alerte dans LaVraieVie. ;-)

5 commentaires:

Encre a dit…

Je te prends une telline de l'amitié, juste pour me rappeler que j'y étais, en Bretagne (par la magie des photos et des billets), et que c'était tellement sympa!
Des tellines de l'amitié, il y en aura toujours sur les plages de Bretagne - cela ne changera pas :)
Bises

Anonyme a dit…

Et La Lulu, quand elle était de bonne humeur, elle se mettait à nous régaler de spaghetti alle vongole servis sur le comptoir. Gamin, j'te dis pas, on s'en léchait les doigts. Ah c'était goûteux et chaleureux de c'côté là des blougs.
Tchin, aux tellines !

Kozlika a dit…

Han ! Spaghetti alle vongole, pfiou, une sacrée madeleine que ça me fait là.

Chez Lulu j'aimais bien la cheminée qui faisait du feu, même quand il n'y avait pas de bois dedans. Même qu'on y plaçait ses pieds pour les réchauffer.

Anonyme a dit…

C' était bien.....et bon !

Tellinestory a dit…

Ah Lulu la Nantaise... ( mais y a pas que de la pomme là dedans. Y en a, mais pas que.)